En fait, et je ne vous apprends rien, le temps passe vite.
Avec quelques belles années au compteur (mais encore jeune, hein?), j'ai mené avec plaisir tout un tas de projets, ne me rendant pas bien compte que je suis arrivée à un âge où, comme me l'a si diplomatiquement dit le Tout-Puissant, « ça ne nous facilite pas vraiment la tâche pour vous faire avoir un enfant, Madâââme ! »...
Seulement voilà, moi, ma vie, je l'ai voulue et la veux encore très remplie. J'ai besoin d'être toujours en train de faire quelque chose. Ce qui veut dire que je pars parfois dans tous les sens, certes, mais surtout que je trouve mon plaisir dans les apprentissages, les découvertes, les rencontres.
La base, c'est mon métier d'institutrice (dont je reparlerai), une association de défense de l'environnement (un véritable engagement), l'élevage de mon propre cheval (réchappé de l'abattoir), et l'écriture (mon défouloir).
Tout ça entrecoupé d'un peu de sport, de peinture, de cinéma, de jardinage, de décoration d'intérieur, de piano...
Et puis, un des pôles fondamentaux de ma vie avant-dossiers : les copines.
Les soirées entre copines, c'est le must. Là où il se passe toujours quelque chose de chouette, comme la création d'une méthode assimil-espagnol-express ou la production instantanée de chanteurs de flamenco romantiques.
Mais la vie avec les copines ne se résume pas seulement aux soirées.
Il y a aussi, par exemple, les vacances aux sports d'hiver.
Mes
parents ont un studio à Puy Saint Vincent, petite station familiale.
Pour moi, c'est parfait, car pas trop branché pour ne pas me taper
la honte avec mon niveau de ski. Les copines, des sales moqueuses, m'appellent Perrine, en souvenir de Perrine
Pellen.
Cela dit, avec ces mêmes copines, on passe autant de temps dans les bars à se réchauffer avec les kirs à la mûre que sur les pistes.
Voire plus.
On est assez givrées comme ça.
Cela dit, avec ces mêmes copines, on passe autant de temps dans les bars à se réchauffer avec les kirs à la mûre que sur les pistes.
Voire plus.
On est assez givrées comme ça.
Et
puis, quitte à avoir les bonnes joujoues rouges des montagnardes,
autant que ce soit pour quelque chose.
C'est également l'occasion de manger régional : raclettes, fondues et tartiflettes. Parce que ce qui est bien, aux sports d'hiver, c'est qu'on est tellement engoncée dans nos vêtements, entre collant, tee-shirt, sous-pull électrique, pull épais, combinaison, gilet et doudoune... qu'on ne sait pas trop si l'embonpoint, c'est l'empilage ou la tourte aux pommes de terre !
L'occasion aussi de traîner dans la boîte de nuit de la station, qui évidemment n'est pas juste à côté de notre appartement, ce qui nous oblige à nous pointer avec la belle robe noire, le collant pailleté et les moon-boots vert fluo !
J'ai souvenir de la toute première fois qu'on a débarqué dans la station. Mes parents venaient d'acheter l'appartement, qui était assez peu meublé et n'avait pas encore tout le confort.
Nous étions trois nénettes, fraîchement surgies du train-couchette, avec les valises (contenant le strict maximum), les chaussures de ski en bandoulière, les oreillers dans de grands sacs poubelle, et nos skis.
Le
débarquement.
Sauf
qu'on n'avait pas bien compris que la navette nous laissait en bas de
la station, et qu'il a fallu grimper jusqu'à l'immeuble.
A 8 heures du matin.
Après une nuit en train-couchette.
Chargées comme des mules.
A 1600 mètres d'altitude.
Malgré
le paquet de clopes hebdomadaire.A 8 heures du matin.
Après une nuit en train-couchette.
Chargées comme des mules.
A 1600 mètres d'altitude.
En chaussures de ville.
Je n'ai pas souvenir, dans ma vie, d'un exploit sportif aussi pathétique que celui-ci ! Parce que pour faciliter la tâche des copines, je me suis rappelé un petit raccourci découvert l'été précédent, quand nous avions emménagé.
Venez, venez, par là, ça ira plus vite... Et elles, confiantes, de me suivre en ahanant.
Sauf qu'évidemment, le chemin était légèrement plus enneigé qu'au mois de juillet.
Et qu'on s'est enfoncé dans 1m50 de poudreuse, skis brinquebalants, oreillers sur la tête, valises à bout de bras, escarpins de trois tonnes.
Quand nous sommes enfin arrivées deux heures plus tard à l'appartement qui était limite hors-gel, on a dévoré une boîte de raviolis à peine chauds et on s'est recouchées.
Jusqu'au lendemain matin.
Voilà une activité saine que je ferai faire à ma fille, quand elle sera là : Le ski.
Mais peut-être pas tout de suite.
Le choc thermique entre Port-au-Prince et Puy-Saint-Vincent pourrait ne pas être à son goût.
: moi tout ce que je fais à la montagne,c'est "Ski/Bar " en terrasse à regarder les autres, j'adore!!! S.
RépondreSupprimerMaintenant, c'est ce que je fais aussi. L'an dernier, nous sommes allées à Morillon en Savoie avec les filles, et elles ont skié, mon mari aussi, mais moi... Farniente au soleil ;-)
SupprimerBen ça alors, moi , j'ai passé un certain nombre d'été à Puy St Vincent qd j'étais ado
RépondreSupprimerAh bon ? Alors ça ! C'est super hein ? Nous y sommes allés pendant des années, en hiver et en été. Les randos en Vallouise, il y a de quoi faire ! C'est magnifique !
SupprimerTu y faisais quoi, Cath ?
Des randos, la sieste dans le pré de Mme Carles, des goûters tartes aux myrtilles
SupprimerJ'y ai même appris à jouer à la belote , un 15 Août , alors qu'il neigeait
Finalement, nous nous sommes sûrement croisées dans une autre vie :-)
Le pré de Mme Carles, ouaaaiiiss ! Nous y allions aussi, et je me souviens d'un petit restaurant on ne peut plus familial (dans une maison, en fait) où la proprio faisait des salades de pissenlit à tomber par terre !!!
SupprimerJ'adooore ! Encore des descriptions qui me parlent.... Il est pas un tantinet fatigué ton mari ? le mien dit que je le fatigue.... Dans ma valise , j'ai toujours rêvé de m'y mettre les louboutins que je n'aurais sans doute jamais..... Maintenant, j'y glisse tout un tas de choses que je n'aurais jamais imaginé dans ma vie d'avant mes 3 monstres....
RépondreSupprimerLe pré de Mme Carle..... Du bonheur en barres !
Les copines, comme tu dis, un pilier de mon existence aussi.....
Mon mari est trèèèèèèèès patient ;-) il n'a pas le choix, héhé !
RépondreSupprimerNous avons beaucoup de choses en commun, Juliette ! ;-)