Par sa
mère, Julien a quelques origines vietnamiennes (d'où le côté
métèque, cher au bonobo). Moi, les miennes sont anglaises (d'où le
côté fromage blanc), mais aussi bourguignonnes, d'ailleurs (d'où
le côté gelée de groseille sur les joues du fromage blanc).
Bref, du coup, on se dit qu'on pourrait peaufiner le dossier pour le Vietnam. Ce que l'on fait.
Suite à des dérives anciennes, l'adoption au Vietnam a été interdite pendant plusieurs années, mais vient de s'ouvrir à nouveau : la chance !
On se lance donc dans le dossier : je ne vous refais pas la liste des documents, ce serait lassant.
Je deviens la reine des check-list. Une vraie boîte noire à moi toute seule !
Au hasard des surfs sur le net, je découvre un forum d'adoption-Vietnam, que je m'empresse de rejoindre. Convivial, on y partage tout plein de choses, de la détresse aux conseils sur le montage des dossiers. Il y a même, comme partout, des personnes qui savent tout. Moi, ça me scie. Je me demande tout le temps comment font ces gens pour être au fait de tout. Ca va de l'adoption en cours de Johnny et Laeticia aux détails de la réouverture imminente, en passant par les caractéristiques des orphelinats de chaque province. Mais c'est une mine, parce qu'il s'avère qu'ils ont souvent raison.
C'est donc là que j'apprends un jour qu'il y a une liste d'attente (y'avait longtemps) de sept cents adoptants, qui se sont agglutinés depuis l'arrêt des adoptions au Vietnam.
Bref, du coup, on se dit qu'on pourrait peaufiner le dossier pour le Vietnam. Ce que l'on fait.
Suite à des dérives anciennes, l'adoption au Vietnam a été interdite pendant plusieurs années, mais vient de s'ouvrir à nouveau : la chance !
On se lance donc dans le dossier : je ne vous refais pas la liste des documents, ce serait lassant.
Je deviens la reine des check-list. Une vraie boîte noire à moi toute seule !
Au hasard des surfs sur le net, je découvre un forum d'adoption-Vietnam, que je m'empresse de rejoindre. Convivial, on y partage tout plein de choses, de la détresse aux conseils sur le montage des dossiers. Il y a même, comme partout, des personnes qui savent tout. Moi, ça me scie. Je me demande tout le temps comment font ces gens pour être au fait de tout. Ca va de l'adoption en cours de Johnny et Laeticia aux détails de la réouverture imminente, en passant par les caractéristiques des orphelinats de chaque province. Mais c'est une mine, parce qu'il s'avère qu'ils ont souvent raison.
C'est donc là que j'apprends un jour qu'il y a une liste d'attente (y'avait longtemps) de sept cents adoptants, qui se sont agglutinés depuis l'arrêt des adoptions au Vietnam.
Le
département de l'adoption internationale du ministère de la justice
à Hanoï ouvre à nouveau sa porte, mais pas trop, car les dossiers y
sont acceptés au compte-goutte.
Mais tout le monde semble confiant et content.
Alors nous aussi, on est content.
Mais tout le monde semble confiant et content.
Alors nous aussi, on est content.
Et un
bon mois après (le temps d'avoir toutes les croix sur ma check-list), je file à l'ambassade du Vietnam rue Boileau à
Paris, faire traduire mon dossier à 30 euros la feuille.
A l'accueil de l'ambassade, couloir sombre et bondé, deux hommes derrière des vitres nous appellent à tour de rôle en vietnamien. Je me concentre à fond, parce que d'une part ils ne parlent pas très fort, que la vitre fait tampon, et aussi parce que je ne parle pas bien bien le vietnamien. Quand vient mon tour, je m'explique comme je peux (parce que lui non plus, ne parle pas bien bien le français), reçois un récépissé en échange de mon dossier (mon précieux...), n'ose pas l'embrasser (le dossier) devant tout le monde (mais le cœur y est), puis ressors en croisant les doigts.
A l'accueil de l'ambassade, couloir sombre et bondé, deux hommes derrière des vitres nous appellent à tour de rôle en vietnamien. Je me concentre à fond, parce que d'une part ils ne parlent pas très fort, que la vitre fait tampon, et aussi parce que je ne parle pas bien bien le vietnamien. Quand vient mon tour, je m'explique comme je peux (parce que lui non plus, ne parle pas bien bien le français), reçois un récépissé en échange de mon dossier (mon précieux...), n'ose pas l'embrasser (le dossier) devant tout le monde (mais le cœur y est), puis ressors en croisant les doigts.
Parce que j'ai appris par les je-sais-tout qu'Hanoï allait ouvrir grand la porte dans dix jours, et il faut absolument qu'on soit dans la fournée !
Parce que la prochaine ouverture de porte, c'est pas demain la veille.
Alors je me dépatouille pour obtenir le nom du traducteur que j'appelle gentiment pardon mais pas trop souvent pour ne pas l'énerver mais en même temps faut qu'il se magne mais faut pas lui mettre la pression parce que ça pourrait le bloquer mais quand même il pourrait se dépêcher un peu allô vous en êtes où pardon.
Et quand enfin il nous renvoie notre dossier traduit, la porte s'est refermée sur une belle pile de dossiers.
Au nez du nôtre.
A un
jour près.
Et vous
savez quoi ? Johnny, lui, il est tout en haut de la pile.
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