Et
j'ai bien fait d'embrasser l'enveloppe : Nous avons reçu
le recommandé que Julien et moi avons tenu à ouvrir ensemble (pas
simple) et lu d'une seule voix (bêlante).
Bon,
au début, on n'a rien compris, à cause des lignes de blablas avant
l'annonce de la décision : des noms de gens, des textes, des
numéros de décrets, et, noyé dans la masse : oui, oui, on
est d'accord pour que vous adoptiez un enfant.
Enfin,
en plus officiel : Nous avons le plaisir de vous informer qu'il
vous est accordé l'agrément que vous sollicitez en vue de
l'adoption d'un enfant, en bonne santé, d'origine et de sexe
indifférents, âgé de moins de trois ans à l'arrivée à la
maison. La durée de validité de cet agrément est de cinq ans.
On saute en l'air (ensemble), je pète les plombs (c'est plus ma spécialité) en criant de joie (de délivrance, surtout), Julien, lui, relit encore une fois pour être sûr. Des fois qu'on se soit trompé à la première lecture, et m'annonce l'air sombre (l'art des hommes de trouver LE truc déprimant dans une bonne nouvelle ) :
- T'as vu ça, Toute modification des conditions d'accueil sur les plans familial, éducatif et psychologique, évaluées à ce jour, nécessitera de nouvelles investigations sociales et psychologiques.
Merde ! Je le savais ! S'il arrive quelque chose au chat, en plus de la peine, on sera obligé de recommencer l'agrément !
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