Nos nuits ne sont
plus ce qu'elles étaient.
Flore qui dormait comme un bébé (qu'elle était) commence à trouver drôle d'entrecouper ses nuits de trois, quatre, cinq réveils dans le meilleur des cas, et jusqu'à une dizaine dans les pires moments...
En plus des cauchemars et habituelles terreurs nocturnes, elle fait ce qu'on appelle des éveils confusionnels. C'est un trouble assez cocasse, parce qu'elle se lève, se balade dans la maison, et d'un coup, se met à hurler comme un cochon qu'on égorge. Si on l'approche, elle hurle. Si on lui parle, elle hurle. Si elle croise un mur sur sa route, elle hurle. Bref, c'est un état confusionnel, certes, mais plutôt sonore.
Flore qui dormait comme un bébé (qu'elle était) commence à trouver drôle d'entrecouper ses nuits de trois, quatre, cinq réveils dans le meilleur des cas, et jusqu'à une dizaine dans les pires moments...
En plus des cauchemars et habituelles terreurs nocturnes, elle fait ce qu'on appelle des éveils confusionnels. C'est un trouble assez cocasse, parce qu'elle se lève, se balade dans la maison, et d'un coup, se met à hurler comme un cochon qu'on égorge. Si on l'approche, elle hurle. Si on lui parle, elle hurle. Si elle croise un mur sur sa route, elle hurle. Bref, c'est un état confusionnel, certes, mais plutôt sonore.
Au début, ça fait
très très peur. On dort, tranquillement, enfin, normalement, quoi,
quand soudain une ombre fantômatique se glisse dans notre chambre.
Si déjà là on n'a pas frôlé l'infarctus, il suffit d'attendre
les convulsions lyriques qui suivent immanquablement.
Ensuite, une fois
qu'on a compris que ce n'était que Flore, qu'il ne fallait surtout
pas lui parler, son état confusionnel lui interdisant d'appréhender
la réalité avec clairvoyance, et que la plupart du temps elle
retournait se coucher d'elle même après son concert, on voit les
choses avec moins d'inquiétude.
Non, pas avec sérénité, il ne faut pas exagérer, c'est toujours une épreuve d'être réveillé en pleine nuit par un concert de biniou, mais on se fait à l'idée.
Moi qui ai toujours eu du mal à me lever le matin, je suis vernie. Je passe la moitié de la matinée à errer comme un zombie, j'ai de graves moments de confusion en début d'après-midi, et le soir, je dépasse rarement les vingt permières minutes du film à la télé.
Je ne parle même pas de notre vie sociale, pour le moment, elle est réduite à néant.
Mais un autre dommage collatéral de ces épisodes parasomniques auquel on pense moins est le manque d'intimité que cela induit.
Non, pas avec sérénité, il ne faut pas exagérer, c'est toujours une épreuve d'être réveillé en pleine nuit par un concert de biniou, mais on se fait à l'idée.
Moi qui ai toujours eu du mal à me lever le matin, je suis vernie. Je passe la moitié de la matinée à errer comme un zombie, j'ai de graves moments de confusion en début d'après-midi, et le soir, je dépasse rarement les vingt permières minutes du film à la télé.
Je ne parle même pas de notre vie sociale, pour le moment, elle est réduite à néant.
Mais un autre dommage collatéral de ces épisodes parasomniques auquel on pense moins est le manque d'intimité que cela induit.
En effet, Julien et
moi ne désespérons pas, malgré tout, de réussir à faire un petit
frère ou une petite soeur à Flore. Et du coup, là, ça demande un
peu d' organisation.
Bon, évidemment,
depuis que Flore est là, finies les cabrioles impromptues, sans
heures ni lieux prédéfinis...
Maintenant, il faut
prévoir, guetter, se mettre un baillon, cesser de respirer entre
deux, rester dans le noir, tendre l'oreille, s'entraîner à remettre
sa culotte et son pyjama en moins de trois secondes...
C'est bien sûr le
lot de tous parents, et on s'adapte.
Mais les insomnies
de Flore nous facilitent encore moins les choses.
D'après nos
statistiques personnelles, le moment le moins risqué est six heures
le matin. Autant dire que ça n'arrive pas trop souvent, vu les nuits
qu'on passe.
Mais bon, quand parfois on y arrive, on se surprend à exceller dans la synchronisation et la célérité.
D'abord, il faut se préparer à être interrompus et regagner sa moitié de lit instantanément.
Il faut aussi savoir faire semblant de dormir d'un air dégagé.
Il faut se résoudre à abréger les préliminaires qui prennent trop de temps.
- Vite vite, chéri, on s'y met ! Vite ! Allez, Vite !
- T'as entendu ?
Silence de mort, oreilles tendues.
- Non, c'est le chat! Allez, vite !
Il faut oublier la lumière allumée.
Il faut même préférer rester enseveli sous la couette. Tout en gardant un œil en dehors (sinon, on ne voit ni n'entend rien... mais la vache, qu'est ce qu'on a chaud !)
Il faut impérativement garder le pyjama et le slip à portée de main, et s'entraîner à les enfiler en quelques secondes.
- Vite, allez ! Vite !
Mais bon, quand parfois on y arrive, on se surprend à exceller dans la synchronisation et la célérité.
D'abord, il faut se préparer à être interrompus et regagner sa moitié de lit instantanément.
Il faut aussi savoir faire semblant de dormir d'un air dégagé.
Il faut se résoudre à abréger les préliminaires qui prennent trop de temps.
- Vite vite, chéri, on s'y met ! Vite ! Allez, Vite !
- T'as entendu ?
Silence de mort, oreilles tendues.
- Non, c'est le chat! Allez, vite !
Il faut oublier la lumière allumée.
Il faut même préférer rester enseveli sous la couette. Tout en gardant un œil en dehors (sinon, on ne voit ni n'entend rien... mais la vache, qu'est ce qu'on a chaud !)
Il faut impérativement garder le pyjama et le slip à portée de main, et s'entraîner à les enfiler en quelques secondes.
- Vite, allez ! Vite !
Bref, je vous passe
les détails, nous ne sommes pas sur un blog à caractère
pornographique, tout de même !
Donc, quand enfin
nous avons... euh... terminé, allez vite allez vite, et qu'un oeil
sur le réveil, l'autre sur la porte, et si on en avait d'autres (des
yeux... suivez un peu...) on regarderait aussi le parquet (parce que
des fois, pour nous faire une petite blague, elle rampe par
terre...), on manifeste notre plaisir en se chuchotant tendrement,
mais très très très bas pour ne pas la réveiller et être sûrs
d'avoir un peu de temps pour piquer un dernier petit roupillon :
- C'était super, faudrait quand même qu'on y arrive plus souvent !
- Qu'est que tu dis ?
- Que c'était bien...
- Hein ?
Et quand soudain, on entend marcher et que j'ai juste le temps d'enfiler le caleçon de Julien qui lui a déjà mis mon slip et de faire semblant de dormir comme si de rien n'était, on se dit que si on arrive à faire un gosse dans ces conditions, on l'appellera "Allezvite".
- C'était super, faudrait quand même qu'on y arrive plus souvent !
- Qu'est que tu dis ?
- Que c'était bien...
- Hein ?
Et quand soudain, on entend marcher et que j'ai juste le temps d'enfiler le caleçon de Julien qui lui a déjà mis mon slip et de faire semblant de dormir comme si de rien n'était, on se dit que si on arrive à faire un gosse dans ces conditions, on l'appellera "Allezvite".
Jubilatoire!!! Suis explosée de rire à vous imaginer... ;-)
RépondreSupprimerBon eh bien, faut dormir nus...Vous auriez gagné du temps!
Hihi. Bisous!!!
C'est une idée, en effet... Mais ça ne résout pas les autres problèmes ;-)
SupprimerBises Evelyne.
J'ai bien ri !!! En espérant que allez - vite arrivé vite ;)
RépondreSupprimerhihihihi!
Supprimermouahahahahahaha !! :o)))
RépondreSupprimerun autre souci que nous aut' maman solos n'avont pas a gerer !! t'es jalouse, hein ?
:o)))
Excellent et merci pour le fou rire !
S
excellentissime !! :-))
RépondreSupprimerMerci Sylvie ! ;-)
SupprimerChapeau bas pour le 6h du mat ! Faut avoir de la motivation ! J'ai encore bien ri !
RépondreSupprimerBon, mais ça n'arrive pas souvent, parce que 6 h du mat, tout de même, c'est l'heure où les braves gens dorment, non ? ;-)
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